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Et si le mot race n’était pas un gros mot ?

Sarah Mazouz

Sarah Mazouz étant souffrante, la Question Qui Fâche de ce soir est malheureusement annulée.



Sarah Mazouz travaille sur l’anti-discrimination en France et dans d’autres pays européens. Elle interroge l’usage de la notion de race en pointant la manière dont le racisme agit pour saisir les mécanismes – et lutter contre - de hiérarchisation qui continuent d’être à l’œuvre même dans des sociétés définies comme non racistes.


Sarah Mazouz reviendra dans son intervention sur l’usage critique de la notion de race. Elle montrera comment il permet de pointer la manière dont le racisme agit et donc d’en déjouer les effets. Parler de race en veillant à l’utiliser au singulier, ce n’est donc pas entériner les divisions racistes de la réalité sociale. C’est bien plutôt se donner les moyens de saisir les mécanismes de hiérarchisation qui continuent d’agir même dans des sociétés définies comme non racistes. Elle soulignera également dans son intervention que les travaux qui ont recours à la notion critique de race ne posent en aucun cas son primat sur la classe ou sur le genre. Bien au contraire, en situant toujours l’analyse dans contexte précis, l’analyse des processus de racialisation n’a de sens qu’en étant articulée à l’examen des autres principes hiérarchiques à l’œuvre dans les sociétés, comme la classe, le genre, l’âge, la validité, la sexualité ou encore le statut migratoire.


Sarah Mazouz est sociologue, chargée de recherche au CNRS rattachée au CERAPS. Ses travaux portent sur l’anti-discrimination en France et dans plusieurs autres pays européens et les politiques de nationalité en France et en Allemagne. Elle est l’autrice de La République et ses autres. Politiques de l’altérité dans la France des années 2000 (Lyon, ENS-Editions, 2017) et de Race (Paris, Anamosa, 2020). Elle a écrit avec Éléonore Lépinard, Pour l’intersectionnalité (Paris, Anamosa, 2021).


en partenariat avec Libération


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