Les Couleurs de l’air

La mort d’un père fait éclater au grand jour sa vie d’escroc et son fils en paye le prix. Que faire d’un héritage de dettes et de mensonges ? De questions à jamais sans réponse ? Les poser tout de même pour trouver du sens à ce qui nous est légué. Une bouleversante quête de vérité.

À Moscou, un jeune réalisateur se lance dans le tournage d’un film sur l’existence de son père et se retrouve rattrapé par ses démons. De qui est-il vraiment le fils ? Comment peut-il encore aimer ce père qui l’a trompé ? Dans cette création inspirée de son vécu, le metteur en scène propose une émouvante mise en abyme qui interroge l’amour et la transmission.

Qui était cet homme affabulateur laissant derrière lui des créanciers et la vente de tableaux de maîtres n’ayant jamais existé ? Jeune résistant ayant vu son frère être fusillé, graveur chez Picasso, faussaire sorti de prison, arnaqueur de haut vol, artiste peintre exposant dans le monde entier : une insaisissable et imposante figure paternelle en forme de point d’interrogation.

Igor Mendjisky tente de démêler le vrai du faux ou plutôt de comprendre ce qui se joue entre les deux. Car n’y a-t-il pas du vrai dans toute invention ? Au fond, peut-être est-ce cela que le père lègue au fils, l’art de la fiction, celui de faire de sa vie une continuelle création. Un théâtre poétique et libérateur où l’amour filial tente de transcender la trahison.