Irradiés

Être un survivant ne peut pas être exprimé par des mots. Mais il faut vivre et approcher cette irradiation qui peut n’avoir aucune explication, n’apporter aucun savoir, et dont on ne pourra peut-être pas se protéger. Pour le bien de l’humanité, il faut faire l’expérience et comprendre les formes variées du mal, des tranchées aux atolls, des camps au silence. Le mal irradie. Il meurtrit jusqu’aux générations futures. Mais au-delà, il y a l’innocence…

Né en 1964 à Phnom Penh au Cambodge, Rithy Panh échappe aux camps de la mort des Khmers Rouges alors qu’il n’a que 15 ans. Dans les années 80, il vient étudier en France à l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC). Suite à sa formation, il signe son premier documentaire, Site 2 (1989), qui se concentre sur les camps de réfugiés cambodgiens. Il possède aujourd’hui la double nationalité francocambodgienne.

Son premier film est remarqué dans de nombreux festivals. Dès lors, Rithy Panh n’aura de cesse de montrer la tragédie de son pays à travers des documentaires comme La Terre des âmes errantes (1999), S-21 la machine de mort khmère rouge (2002), L’image manquante (2013) ou des longs métrages de fiction tels Les Gens de la rizière (1994) et Un soir après la guerre (1998). Il est aussi l’auteur des films Un barrage contre le pacifique (avec Isabelle Huppert, 2008), Duch le maître des forges de l’Enfer (2011), Les Tombeaux sans nom (2018)…

Rithy Panh est déjà venu à la Ferme du Buisson présenter en avant-première S-21 en 2002 et Les artistes du théâtre brûlé en 2005.