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Du théâtre dans les salles de classe

En décembre, le collectif 18.3 parcourait les lycées de Seine-et-Marne pour présenter la petite forme de leur pièce N’essuie jamais de larmes sans gants.

Une thématique poignante

N’essuie jamais de larmes sans gants est un spectacle tiré du livre du même nom de l’auteur suédois Jonas Gardell. Publié en 2012, il est désormais considéré comme un classique de la littérature suédoise. L’histoire raconte la rencontre de deux jeunes hommes qui se cherchent et se fascinent. Ils vont s’aimer passionnément, allant à l’encontre de leurs proches et de leurs principes. Mais un jour, l’un des deux hommes va tomber très malade et découvrira qu’il est atteint du Sida.


Après la lecture de ce roman, Julie Laufenbüchler et Laurent Bellambe ont en fait une adaptation théâtrale pour rendre hommage à leur façon aux 38 millions de personnes décédées du Sida. Leur objectif en créant ce spectacle était aussi de mettre en lumière les différences et de transmettre le respect et le vivre ensemble, quelle que soit la sexualité ou la couleur de peau par exemple.



En toute intimité

Dans le spectacle in extenso, onze artistes se partagent la lumière, dans une mise en scène élaborée et poétique. Ici, le décor est une salle de classe transformée en salle de spectacle : des chaises sont positionnées en U pour laisser de la place à une scène improvisée. Une disposition intéressante qui incite les élèves à se regarder être spectateur et voir qu’un passage gêne l’autre ou le fait rire. Le pari est alors réussi : il n’y a plus de distance entre les élèves et les artistes.


À la fin de la représentation, Samuel nous raconte : « J’ai beaucoup aimé la pièce, ça changeait des clichés de ce qu’on peut voir d’habitude ! Maintenant, j’ai très envie de lire le livre ! ».




Les représentations ont eu lieu aux lycées Jean Moulin de Torcy, Flora Tristan de Noisy-Le-Grand, Simone Veil de Noisiel et au lycée de Coulommiers. Des ateliers de théâtre sur le thème de la différence sont aussi organisés tout au long de l'année avec le collectif 18.3 dans ces établissements.


L’association Turbulences était aussi présente à toutes les représentations pour répondre aux questions des élèves. Elle travaille sur trois grands axes : l’accompagnement des personnes qui n’ont pas de titres de séjours dans leur régularisation administrative, la lutte contre les violences faites aux femmes et la lutte contre les haines et discriminations LGBTQ+.