Cycle Palestine & Israël
Que peut le cinéma face aux tragédies et conflits qui déchirent des pays et des sociétés ? Si les films ne peuvent à eux seuls changer le monde, ils peuvent changer nos regards, nourrir nos réflexions, conforter des engagements, ouvrir le débat, développer notre sensibilité.
Au cours des années, de nombreux films venus de Palestine et d’Israël ont été montrés au cinéma de la Ferme du Buisson, des cinéastes y sont venus à la rencontre des publics (Raed Andoni, Avi Mograbi, Ari Folman, Yolande Zauberman…), des débats y ont été menés avec des associations (France Palestine Solidarité, Union Juive Française pour la Paix…). Nous avons choisi pour exprimer notre solidarité avec le peuple palestinien et les Gazaoui·es, et les pacifistes israëlien·nes, de montrer 4 films. Ils ont été tournés avant le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre et l’insupportable spirale destructrice portée par le gouvernement Netanyahou qui s’en suivit. Différents les uns des autres, ils ont en commun leur engagement, leur sensibilité et de placer l’être humain au cœur de leur projet cinématographique. Regardons et écoutons ce que les cinéastes ont à nous montrer et nous dire – mais surtout celles et ceux qui (sur)vivent sur place.
Au programme : Yallah Gaza de Roland Nurier, Le Déserteur de Dani Rosenberg, Un mur dans ma tête de Hervé Magnin et La Belle de Gaza de Yolande Zauberman.
→ Yallah Gaza
de Roland Nurier
France - 2023 - 1h45 - VO
Gaza est un petit territoire palestinien de 40 km x 12 km où vivent plus de 2 millions de personnes. La population est complètement enfermée depuis 2007 par Israël et régulièrement bombardée au mépris des règles du Droit International. La société y est encore structurée et organisée mais pour combien de temps ? Les témoignages des Palestiniens de Gaza sont mis en perspective avec les analyses de responsables politiques locaux, d’historiens, de journalistes, d’Israéliens, de juristes. Les gazaoui·es parlent de leur quotidien, de géopolitique, de religion… de tous les éléments nécessaires à la compréhension du vécu de cette société palestinienne. Appréhender leur résilience pour que le désespoir ne s’installe pas, comprendre comment se transmet de génération en génération cette flamme de la culture et de la terre et démystifier les préjugés, voilà ce que propose Yallah Gaza.
→ Le Déserteur
de Dani Rosenberg
Israël - 2024 - 1h38 - VO
Shlomi, un soldat israélien de dix-huit ans, fuit le champ de bataille pour rejoindre sa petite amie à Tel-Aviv. Errant dans une ville à la fois paranoïaque et insouciante, il finit par découvrir que l’armée, à sa recherche, est convaincue qu’il a été kidnappé… Un voyage haletant, une ode à une jeunesse qui se bat contre des idéaux qui ne sont pas les siens.
→ Un mur dans ma tête
de Hervé Magnin
France - 2018 - 1h - VO
« Il est plus difficile de désagréger un préjugé qu’un atome », disait Albert Einstein. En Palestine, les murs de séparation sont très concrets. Mais plus rigides que le béton, sont les murs abstraits des mentalités façonnées par les propagandes. En Palestine, la colonisation bat son plein. Mais décoloniser les esprits est un préalable pour mettre un terme au colonialisme que le gouvernement israélien fait régner dans les territoires occupés de Palestine. Du moins, c’est le postulat de ce film qui invite à explorer la complexité du conflit israélo-palestinien. Ce documentaire propose d’en comprendre mieux les enjeux, les obstacles, mais aussi les leviers et les étapes qui pourraient conduire à un partage équitable et pacifique de cette terre tant convoitée.
→ La Belle de Gaza
de Yolande Zauberman
France - 2024 - 1h16 - Sélection officielle au Festival de Cannes
Elles étaient une vision fugace dans la nuit. On m’a dit que l’une d'entre elles était venue à pied de Gaza à Tel-Aviv. Dans ma tête je l'ai appelée La Belle de Gaza.
Cinéaste passionnante et précieuse, Yolande Zauberman poursuit sa « trilogie de la nuit » - après Would you have sex with an Arab (2011) et M (2019).
infos pratiques
4,5 € buissonnier·ère
7,5 € plein
6 € réduit
5,5 € moins de 26 ans / minima sociaux
4 € enfant
billetterie sur place au cinéma