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Clockwork

Sisters

Les Sisters sont trois. Trois frères siamois. Qui tantôt jouent des bras, tantôt du double mât chinois, pour créer d’étranges figures hybrides. Jonglerie humaine, acrobatie animale, ils révolutionnent les arts traditionnels du cirque et les danses urbaines avec une puissance instinctive et une vive énergie.

Donnez aux 3 acrobates de Sisters, un mât et une roue, vous obtiendrez un seul et même corps... 3 têtes et 6 bras. L'un est petit, trapu, espagnol. L'autre est grand, blond, danois. Le troisième est entre les deux et il est français. Entre eux, la mécanique des corps est bien huilée, comme les rouages d'une horlogerie précise et précieuse.

 

Ils montrent la dépendance physique et mentale des hommes entre eux en recherchant la fusion des trois corps en une seule entité, inventant des formes presqu'animales, minotaures ou griffons d'un nouvel âge. Avec énergie, suspendus aux mâts chinois ou tournoyant dans la roue allemande, ils créent des métamorphoses acrobatiques et des métaphores de nos relations humaines.

auteurs & interprètes Valia Beauvieux / Mikkel Hobitz Filtenborg / Pablo Rada Moniz
collaboration Dimitris Papaioannou
création lumière Bjørn Olav Brekke
création costumes Nadia Leon
régisseurs Pierre Straigre / Bjørn Olav Brekke
accompagnement Peggy Donck

 

coproductions & résidences Cirque-théâtre d’Elbeuf, pôle national des arts du cirque de Haute-Normandie / Les Migrateurs, associés pour les arts du cirque, Strasbourg / Le Manège de Reims, Scène nationale / Subtopia, Stockholm
résidences La Brèche, pôle national des arts du cirque de Basse-Normandie / Cité du Cirque Marcel Marceau, Le Mans / La central del CIRC, Barcelone
avec le soutien Circus Next, projet européen coordonné par Jeunes talents cirque Europe / DOCH, Université de danse et de cirque de Stockholm / Kulturrådet, Swedish Arts Council / New Nordic Circus Network / AFUK, Akademiet For Utæmmet Kreativitet, Danemark

Trois questions à Valia Beauvieux, représentant francophone du trio.


Pour Clockwork, votre point de départ est l’articulation mécanique de vos trois corps aux morphologies différentes, comment avez-vous traduit cela sur le plateau ?
Le point de départ de Clockwork gravite autour de nos trois corps, personnalités et cultures. Dès le début des résidences de création nous avons travaillé autour de différents concepts et idées comme nos différences physiques. Et par  opposition, comment faire de trois corps une seule et même entité et développer un langage propre à ce trio.


Comment interagissent la danse et le cirque dans cet ensemble ?
Nous créons des images autour d’un langage commun du corps en invitant le spectateur à partager ce langage, ces images. Tout s’organise autour de différentes disciplines du cirque revisitées, modifiées et transformées. Du double mât chinois aux cordes du funambule, en passant par la suspension capillaire et d’autres pratiques acrobatiques. Tout s’assemble et se désassemble dans un espace scénique évolutif.


Les figures formées par vos trois corps ont quelque chose de très animal, en jouez-vous ?
Les monstres ont été créés autour du concept de faire de trois corps une seule et même entité. Au cours de notre processus de recherche avec Dimitris Papaioannou nous avons imaginé un premier monstre à un corps et six jambes et nous avons décidé de le faire grandir. Mi-humain mi-animal, il s’est nommé centaure durant nos discussions avec le public. Nous nous sommes inspirés également d’insectes pour donner vie aux différentes créatures imaginées, travailler leurs mouvements, les faire interagir sous leurs différentes mutations. Nous ne souhaitons pas marquer véritablement de distinction entre l’homme et l’animal, le spectateur se raconte sa propre histoire...

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