Jamais jamais !

Il est l’heure d’avant les rêves, l’heure de l’imaginaire, le moment où surgit Peter Pan. Dans ce dortoir, lits, polochons et édredons deviennent bateau pirate et lagune des sirènes. Cris d’abordages et ballades rock : l’enfant qui ne veut pas grandir s’envole avec Wendy et ses frères vers Neverland. Pour échapper à une réalité oppressante, ces cinq adultes nous rejouent ces aventures fantasmagoriques.

Avec eux, nous entrons dans ce monde où les ombres s’animent, les objets se meuvent, les êtres se métamorphosent et volent. Dans ce théâtre sensitif, images de synthèse, images filmées, film d’animation à l’encre de gravure sur verre et illusions d’optique bouleversent les perceptions, perturbent les repères. Et nous plongent dans cet état d’enfance, affranchi du réel.

Florian Goetz et Jérémie Sonntag (vu à la Ferme comme comédien dans les pièces de la compagnie AsaNIsiMAsa : The Shaggs, Sous Contrôle, George Kaplan) assemblent des poèmes, pièces et romans du père de Peter Pan, James Matthew Barrie. Loin de l’imagerie imposée par Walt Disney, ils déploient les figures de l’enfance abandonnée ou malmenée. Pour que jaillisse avec le merveilleux, notre essence joyeuse.