Spleenorama

Ils formaient la bande des quatre. Quinze ans plus tard la mort de l'un d'eux, ils se retrouvent dans la maison abandonnée qui leur servait de local de répétition. Au cours d'une longue nuit, présents et absents abattent les cartes d'une vie, des rêves échoués aux fantasmes, des promesses aux pardons. Dans un espace aux profondeurs multiples, le temps se diffracte et la musique, langage de leurs retrouvailles, traverse les époques, pour tenter de comprendre les amitiés et rivalités qui font l'histoire d'un groupe.

Après avoir créé Memories from the missing room, comédie musicale inspirée des chansons de l'album Memories from the missing room des Moriarty, Marc Lainé poursuit son aventure théâtro-musicale en confiant à Bertrand Belin les chansons qui construisent cette fiction. L'élégant crooner, guitariste raffiné la poésie elliptique grave et burlesque, est un drôle d'oiseau qui sait conter les souvenirs, le passé, les vengeances (" Si tu t'en vas ne sois plus mon frère "- album Hypernuit...) et les fantômes. Justement. De ces fantômes, morts ou vivants, qui empêchent la réalisation de ceux qui les invoquent ou qu'ils hantent. Du pur romantisme rock.