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À mon père, une dernière danse et un premier baiser

Radhouane El Meddeb

C’est un Arabe qui danse. Qui adresse à son père mort avant un adieu, la confession de ses secrets et la révolution qui a eu lieu. Ultime confidence, prémices d’un intime. Avec le plâtre pour matériau, Les Variations Goldberg de Bach pour musique, le corps pour verbe, Radhouane El Meddeb danse ce qu’il n’a pu dire, en vérité.

Des nappes blanchâtres sur un sol noir, une sculpture animale mystérieuse. Et cet homme qui danse, Radhouane El Meddeb. À son père, il confie son énigme, murmure sa peine et hurle son désarroi. Il lui raconte ce qui a eu lieu depuis cinq ans, depuis sa mort : le printemps tunisien, l’espoir d’un renouveau et l’angoisse du chaos. Son corps écrit des phrases suspendues, hésitations et déclamations, sur les intensités d’une musique, vive et pleine comme une étreinte.

 

Il y a eu un rêve une nuit, où il est face à son père. Il y a eu une vidéo un jour, où il voit Steve Paxton, chorégraphe mythique américain, danser seul sur Les Variations Goldberg, partition pianistique de Johann-Sebastian Bach. Une déflagration : cette confidence intime sera ainsi ce dernier baiser qui lui a été défendu, cette danse qui aurait pu être la première partagée avec son père.

 

Figure singulière de la danse contemporaine, Radhouane El Meddeb crée des œuvres délicates et renversantes. De son solo Je danse et je vous en donne à bouffer à l’une de ses plus récentes pièces de groupe, Au temps où les Arabes dansaient – accueillis à la Ferme en 2011 et 2014 – Radhouane El Meddeb ne cesse de délier les fils de sa culture pour les tisser à la trame du monde. En collaboration avec Malek Gnaoui, jeune céramiste Tunisien œuvrant sur l’idée du sacrifice, le chorégraphe crée ce solo pour le Festival Montpellier Danse 2016. 

 

ven 17 mars 2016

19h / SoixanteDixSept : Quand Rossellini filmait Beaubourg / visite de l'exposition 

20h / And so you see... / Albert Silindokuhle Ibokwe Khoza - Robyn Orlin / 1h

21h30 / Africaman Original / Qudus Onikeku / 45 min

 

sam 18 mars 2016

17h30 / SoixanteDixSept : Quand Rossellini filmait Beaubourg / visite de l'exposition 

18h30 / And so you see... / Albert Silindokuhle Ibokwe Khoza - Robyn Orlin / 1h

18h30 / À mon père, une dernière danse et un premier baiser / Radhouane El Meddeb / 1h

20h30 / Africaman Original / Qudus Onikeku / 45 min

21h30 / Marathon - Soirée dancefloor / Ensemble Links + Fabrizio Rat + Heptatonia / 3h30

conception, chorégraphie et interprétation Radhouane El Meddeb
collaborateur artistique Moustapha Ziane
plasticien Malek Gnaoui
scénographie Annie Tolleter
réalisation sonore Olivier Renouf

extraits des Variations Goldberg de Johann-Sebastian Bach

interprétées par Glenn Gould
lumières Xavier Lazarini
costumes Cidalia Da Costa
régisseur général Bruno Moinard
régisseur son Jonathan Reig
administration et production Bruno Viguier
diffusion et production Michel Chialvo

 

production La Compagnie de SOI
coproduction Festival Montpellier Danse 2016 / La Briqueterie - Centre de développement chorégraphique du Val-de-Marne à Vitry-sur-Seine / Pôle Sud - Centre de développement chorégraphique de Strasbourg

 

Avec le soutien du CND, un centre d’art pour la danse, accueil en résidence.
Radhouane El Meddeb est artiste associé au CENTQUATRE - Paris.
La Compagnie de SOI est subventionnée par la DRAC Île-de-France / Ministère de la Culture et de la Communication au titre de l’Aide aux compagnies chorégraphiques.

Radhouane El Meddeb

Issu de la création contemporaine du théâtre tunisien, Radhouane El Meddeb devient chorégraphe-interprète en 2005 avec sa pièce Pour en finir avec MOI et fonde la Compagnie de SOI en 2006. Créateur de soli et de pièces de groupes, il anime également des ateliers de sensibilisation à la danse contemporaine et d’écriture chorégraphique auprès d’un public large. Depuis 2011, Radhouane El Meddeb est artiste associé au CENTQUATRE - PARIS. À la Ferme du Buisson, il a déjà présenté cinq créations : Au temps où les Arabes dansaient (2014), Sous leurs pieds, le paradis (2013), Je danse et je vous en donne bouffer (2011), Ce que nous sommes (2011) et Quelqu'un va danser (2010).

Malek Gnaoui 

Jeune céramiste tunisien reconnu sur la scène internationale, Malek Gnaoui travaille depuis 2011 sur l’idée du sacrifice. Le plasticien crée pour cette pièce chorégraphique, une réplique de B.S Dead Meat 0464, une œuvre qui compte parmi les plus représentatives de son travail. Dans À mon père, une dernière danse et un premier baiser, la pièce de Malek Gnaoui intègre la scénographie et intervient dans la chorégraphie dansée par Radhouane El Meddeb.

 

 

infos pratiques

durée 1h

 

Tarifs et abonnement
dans le cadre du festival Des hommes qui dansent

 

• Tarif du forfait festival valable pour 2 propositions
Proposition supplémentaire à 2 € (buissonnier), 5 € (plein, réduit et étudiant) ou 4 € (enfant)
buissonnier 12 €
plein 22 €
réduit 19 €
étudiant 15 €
enfant 8 €

 

• Tarif du spectacle à l'unité
buissonnier 10 €
plein 17 €
réduit 14 €
étudiant 10 €
enfant 4 €